jeudi 17 janvier 2008

début des cours !

Avant de commencer, je vous avertis : après ce message, il m'en reste un à composer avant que ça se calme dangereusement.


Présentation de mes professeurs (j'évite les noms, appelons-les par leur cours !)

Cryptography
Mon premier contact avec l'enseignement suédois. WOW ! De toute ma vie, je n'aurais jamais pensé qu'une enseignante de cryptographie puisse être si dynamique. Premier réflexe : «ça doit être un coup de chance, les prochains vont être atroces». L'avenir nous le dira... Son anglais est rapide, mais surtout, son volume est au maximum. Devant une classe de 25, on aurait dit qu'elle s'adressait à une foule monumentale. Mais c'est un vrai bijou cette prof. Parfois, je perds le fil parce qu'elle me fait penser au personnage du révérend de RBO. Elle enchaîne les faces une après l'autre. Elle plisse les yeux, fronce les sourcils, grimace comme si elle mangeait un bonbon surette et souris beaucoup aussi. Peut-être que c'est qu'elle cherche ses mots je ne sais pas... Quoi qu'il en soit, c'est une bombe. Pour ceux qui l'ont connue, elle me fait penser à Nicole Poirier (cheveux gris et blancs, mince). Elle approche la soixantaine.

Je vais travailler avec un Allemand de Munich dans les laboratoires. Quelle joie d'avoir des contacts avec tout ce beau monde !


Computer graphics
Son premier contact avec la classe a été de fermer les lumières du local. Par le petit hublot de la porte, il n'était plus possible de cerner le détails des élèves. Rapidement, il a mis en marche un vidéo de démonstration du cours : un projet réalisé lors d'une année précédente. Silencieusement, je riais pour moi-même. Vais-je vraiment réaliser ce genre d'oeuvre d'art d'ici 4 mois ? Pendant plusieurs minutes, il ne faisait que disperser quelques commentaires ça et là concernant le spectacle de sons et de lumières qui défilait sous nos yeux. Alors qu'il ouvre les lumières, je cligne des yeux ( j'avais oublié de le faire depuis quelques minutes ). Enfin, mes yeux déjà plus humides, il parle un peu, comme chaque enseignant se doit de faire en début de session. À ce chapitre, je suppose qu'il s'agit de quelque chose d'universel que de présenter le cours. Ce qui n'est pas toujours fait au Québec, c'est de présenter le cours de manière stimulante. Jusqu'ici : 2 en 2 !

Mais présentons le personnage puisque le cours vous est maintenant familier. Arborant un col roulé assez simple, ses pantalons ne descendent jamais plus bas que son nombril : il les remonte constamment. Rapidement, on dénote un léger bégaiement. Il a l'air un peu timide à première vue, mais je crois qu'il n'en est rien. Les cheveux longs et raides, sa coupe est simple : il a des cheveux. C'est tout. Par contre, il les coupe au niveau du front pour ne pas avoir la vue cachée.

Au moment de présenter la littérature du cours, il commence par nous présenter 4 briques qu'il laisse lourdement tomber sur la table qui se trouve devant lui. Ensuite, pour nous présenter le véritable volume du cours, il nous tend un livre invisible qui fonctionne par télépathie. Le seul inconvénient, c'est que les technologies, développées par Apple et Google, ne seront pas disponibles avant 2050. Et il arrive à nous dire ça sans broncher. Je ravale ma salive. Finalement, il glisse un mot sur le livre du cours. Il l'a écrit de sa main. Le titre, délicieux, me donne déjà hâte à tous les moments que je passerai dans sa classe. C'est intitulé : Polygons feels no pain.

À notre deuxième cours ensemble, il a failli me perdre : entre 2 explications, il a comparé le produit scalaire à Dieu, le produit vectoriel à un fantôme (???) et les matrices à Jésus. Je n'ai rien compris...

En réalité, cet homme facile d'accès ne se considère pas comme un professeur. Après son Ph.d, il a travaillé dans l'industrie du jeu vidéo, sur les graphisme et ce qui s'y rattache. Il a l'air très ouvert à tout ce qui est moindrement sanglant...

Je vais l'adorer.


Statistical analysis
Fi-na-lly-a-math tea-cher. He-a-rri-ved-a-little-bit-late. Ce gars ne détache pas ses mots, il détache ses syllabes. Il s'appelle John alors je ne sais pas s'il est Suédois... C'est le genre de cours que je n'aurais pas pris à Québec, mais je voulais faire des math eu peu pour voir ce que c'est dans une autre langue. Je pense que ça ne devrait pas être trop difficile : je n'étais pas tout à fait familier avec la matière qu'il expliquait dans la section de révision...

Bref, mon premier contact est excellent. Ici, l'horaire change à chaque semaine, alors ne me demandez pas mon horaire. La qualité de l'enseignement me semble meilleure qu'à Québec. En venant en Suède, je risque de décaler mon bacc d'une session puisque je prends principalement des cours que je n'aurais pas choisis au Québec. D'un autre côté, je risque de découvrir des branches qui pourraient s'avérer intéressante dans le futur (la crypto me titille un peu)


Une petite note aux enseignants pour finir( je pense à quelqu'un en particulier ici... )
Pas besoin d'être plate quand on donne un cours. Ici, les classes ont l'air aussi calmes qu'à Québec, mais ici les gens écoutent avec énormément d'attention. Ça n'empêche pas les profs d'être intéressants ! J'espère que tu as su les accrocher avec une introduction merveilleuse.


pour finir, un petit commentaire sur la culture suédoise :



Je pense que c'est assez représentatif, mais j'aurais pu me tourner de 90° et prendre une photo semblable ou me déplacer de 100 mètres et immortaliser autant de ces petites machines. N'oubliez pas que c'est une petite ville Linköping. Ils ne sont pas en bicyclette parce qu'il y a trop de trafique, c'est vraiment dans leur culture.

2 commentaires:

Jerome a dit…

Faut dire que sans neige, ça semble plus facile de faire du vélo!

Anonyme a dit…

Merci pour les conseils d'enseignement, je flirtais déjà avec l'idée de faire des analogies avec Jésus. D'autant plus que ça pourrait être utile puisque ton voisin de blog (http://asmallplan.blogspot.com/)
prédit (16 janvier) la fin du monde dans des souffrances atroces.