dimanche 27 janvier 2008

à voir

j'allais me coucher et j'ai reçu ce lien de mon prof de guitare du cégep...

(j'ai eu de la misère à insérer le lien. vous devrez recopier les 2 lignes en enlevant l'espace entre elle)

http://jakesmithsguitarvids.blogspot.com/2008/01/
no-arm-guitar-player-plays-with-his.html

Je le trouve merveilleux. Essayez de chanter comme ça en grattant une guitare. Sans même s'occuper des notes, c'est déjà du sport.

bonne nuit!

en vrac

juste pour ne pas que vous pensiez que je suis mort, j'envoie un peu de nouvelles. En fait, j'ai l'impression de vivre une vie bien simple ici. Peu d'événements vraiment hors du commun, alors je ne voudrais pas écrire trop de détails sans importance ou sans véritable contenu comique ou dramatique ou tragi-comique... Le véritable blog viendra en temps et lieu j'espère. Pour le moment, des "flashs" en rafale.

Je tiens à souligner une petite chose qui m'agace. J'ai quitté le Québec et certains désagréments de l'université que j'avais confié à certains. Évidemment, une autre vie, un autre continent, mais toujours les mêmes maudits fatiguants ! Quoi de pire que de se retrouver dans un local pour travailler tranquillement et d'avoir un gars qui se parle tout seul dans une langue parfaitement inconnue. Ça me fait perdre un peu de mon énergie computationelle en matière de résolution de problèmes. Ici, c'est un charmant Suédois, bien blond, qui radote en Suédois (ou un Allemand, je peux toujours me tromper)

J'ai failli vous envoyer des informations irrespectueuses et combien fausses, mais ma patience et ma sagesse ont porté fruit ! Au tout début du cours de systèmes d'exploitation, j'ai repéré un petit Taïwanais. En prime, ses lunettes étaient quand même assez épaisses. J'ai tout de suite su qu'il ferait un partenaire de laboratoire exemplaire. Pourtant, nos premiers contacts en situation de programmation se sont avérés désastreux. J'avais bien l'impression que c'était un cruchon. Enfin, nous nous sommes laissés un peu de temps pour lire la théorie et assimiler le tout : samedi après-midi, on a partagé environ 40 minutes de notre fin de semaine avant de conclure que nous étions des champions ! Malgré tout, je remarque qu'il est beaucoup moins excitant que mon gars de Munich (qui est tout compte fait un gars trèèèès calme, mais il a les cheveux longs, ça lui donne un air chaleureux)

On m'avait prévenu que la nourriture était un aspect des plus difficile quand on se retrouvait comme ça, hors du petit nid douillet. J'attendais de voir avant de me prononcer sur ça... Je me trouve très à l'aise avec la bouffe, en tout cas plus que ce que j'avais prévu. La cuisine est une pièce qui me détend, où je peux laisser libre cours à mon imagination et constater à quel point les jeunes Européens dans le début de la vingtaine sont généralement des porcs. Je n'ai pas le temps de les torcher, alors je m'adapte au style malpropre qui ne m'affecte pas vraiment au niveau du moral. Nos Lituaniennes sont vraiment malsaines... 2 petites princesses. Mais je m'écarte de mon propos. Je suis maintenant un grand chef cuisinier cela va de soi. Mais à force d'écrire sur le blog, je vais devenir un grand écrivain aussi. À mon retour, j'ai donc pensé me lancer dans la conception d'un livre de cuisine à l'intention des étudiants à petits budgets et en manque d'inspiration. Ça devrait s'intituler : «Botte-toi le cul grosse vache». Je rêve d'un livre au style un peu rétro, mais à la fois poétique et provocant.

Tout à l'heure, en mangeant ma pizza (je l'ai construite sur une base de tortilla bien entendu), j'ai eu un élan de nostalgie : j'ai pensé à une bonne pizza poulet BBQ. Et j'ai senti un petit frisson en pensant à cette chère sauce barbecue...

Attention : fait divers
J'ai mangé du brie et un petit camembert (français juste à point). Pour ceux qui me connaissent plus intimement, c'est une signe que ma formation fromagère est sur la bonne voie ! C'était bien bon je pense (et le camembert... hum... sentait fort).

Sur la photo qui suit, on peut voir un sac de thé à la menthe poivrée. En arrière plan, on discerne une toilette, mais pas n'importe quelle toilette : le genre de toilette où est attaché un petit rack à sens-bon.



Récemment, en naviguant sur digg.com (un site qui donne des liens vers un peu n'importe quoi), je été emmené vers un site qui donnait des utilisations originales à des choses banales (je pense qu'il y en avait 20 juste pour le coke...) Bref, ils m'ont proposé d'utiliser du thé pour donner une odeur charmante à ma toilette. Je n'ai pas pu résister...


Depuis peu, je suis propriétaire d'un livre fascinant. Je l'ai apporté en Suède en pensant enrichir mon être dans les moments de solitude ou les moments de tristesse, quand on ne voit que le désespoir partout où se porte notre regard. C'est le genre de livre qu'on hésite à ouvrir, se disant :«est-ce que je veux prendre la chance de plonger dans ça ?». Le genre de livre qui exerce beaucoup de magnétisme, qui dégage quelque chose de fort, mais de mystérieux. En fait, je n'ai pas encore trouver le courage (ou le temps) de vraiment me laisser emporter dans le tourbillon, le puissant maelström qui pourrait me faire perdre toute notion du monde réel et m'entraîner dans une quête spirituelle sans fin. Vous aurez compris de quel livre il s'agit. (j'aurai aimé introduire la Bible de cette façon, mais ce sera pour une autre fois...)





J'ai enfin rencontré Charles : un autre Québécois pur directement venu de l'université Laval. Je n'ai que de bons mots à dire de lui - il lit ce petit blogue une fois de temps en temps - et je partage mon cours de crypto avec lui. On se parle en messages codés évidemment : c'est bien plus drôle. Le seul problème, c'est qu'on a beaucoup de mal à se comprendre comme ça !
Un peu sérieux OK. Je suis allé souper chez lui et sa copine Amalia hier soir. Les voici:



Sur la photo, on remarque un premier Mac (celui de Charles) et un deuxième (le blanc derrière, celui d'Amalia). Évidemment, c'est un détail, mais pour certains (RVG) adeptes de Mac, c'est suffisant pour avoir le goût d'apprendre à connaître quelqu'un! Je me suis donc présenté dans leur appartement en retard après avoir fouillé un rayon d'un kilomètre pour trouver leur rue. Arrivé là-bas, je me laisse bercer par un petit air de DJ Champion. À travers le style suédois, je me retrouve quand même à écouter un Québécois ! Et ça risque d'être Charles qui entreprendra de me faire découvrir la musique suédoise (autre qu'ABBA). Bref, j'ai été traité merveilleusement (j'aurai de la difficulté à faire aussi bien côté bouffe...) et ma chambre est maintenant pleinement fonctionnelle : j'ai reçu des serviettes supplémentaires et petites chandelles ! Vous vous en doutez, il y a un MAIS avec tout ça. Juste avant de quitter, ils ont essayé de me tuer (en fait, c'était surtout Charles qui insistait, mais Amalia a donner le coup de grâce). Explications : avant de partir, Charles m'a proposé un petit jujube à l'anis dont les Suédois raffolent. Après un refus de ma part, il m'a convaincu en me disant que je devais y goûter au moins une fois. Je fonce et j'enfonce près du dixième du jujube dans ma bouche. Un sympathique goût d'anis me rempli la bouche. Je suis au paradis. Non, en fait, le goût était assez léger, supportable. Mais, alors que je m'apprêtais à cracher le tout, Amalia me conseille : «laisse-le fondre dans ta bouche». D'accord, je le garde encore un peu. MALHEUR !!! Probablement que Charles va se souvenir des traits de mon visage à ce moment : priceless j'imagine. Bon, j'ai peut-être donné trop de détails pour 1 minute dans ma soirée. Retenez que les Québécois sont du bon monde et que les Suédois aussi. Ici, les gens ont leur bulle que tout le monde respecte et c'est vraiment bien d'avoir l'occasion de découvrir comment c'est "de l'intérieur". Merci encore à Charles et Amalia !

Voilà, c'est un beau message ça !
Au revoir !

mardi 22 janvier 2008

lavage

Je suis maintenant prêt à vivre par moi-même ! ou presque, en fait peut-être pas. Je suis d'abord et avant tout un grand chef culinaire, mais je continue d'ajouter des cordes à mon arcs...

Dimanche, j'ai fait mon premier lavage. La salle de lavage correspond très exactement à l'idée que je me faisais d'une salle de lavage suédoise.

1 - il y a une dizaine de machines (2 sécheuses). On est environ 200 pour ces machines-là. J'imagine que j'ai choisit un moment achalandé, je ne sais pas... J'ai réussi à me trouver une machine vers 21h15. Tout bonnement, je suis retourné environ 5 minutes en retard pour récupérer mon linge. Mais vers 10h05, toutes les machines étaient occupées et quelqu'un s'était occupé de sortir mon linge pour prendre possession de ma machine. -->J'éviterai le lavage du dimanche soir. Je suis certain que le mardi après-midi sera plus tranquille...

Ce qui m'emmène à parler d'un autre trait caractéristique des suédois. Pour différentes raisons (l'argent est toujours une des raisons dans ces cas-là), les gens font la file ici. Ils offrent moins de service pour assurer de bonnes files en tout temps. À l'heure de pointe à l'épicerie, c'est toujours surprenant. L'idée, c'est d'avoir moins de caisses pour s'assurer que les files soient un peu plus longues. Aussi, s'ils en ont l'occasion, ils choisiront la file la plus longue : c'est cool ! Mais les Suédois sont des gens très doux, calmes. Ils font la file en restant très civilisés, même s'ils doivent y rester longtemps.

2 - Revenons à mon lavage. Dans la première semaine, je trouvais que ça sentait louche dans un de mes cours. En fait, je distinguais une vapeur d'anti-mouche dans la classe. J'en suis maintenant atteint : nos laveuses gèrent TOUT. On y enfouit notre linge et on attend. Le savon est sélectionné avec soin par une compagnie pro-environnement. Ça facilite énormément la tâche du lavage, mais je serai mosquito-free pour un bon bout de temps. C'est pas la Fraîcheur printanière à laquelle je suis habitué. Je vais respirer mon linge avec frénésie au retour !

Ah et j'ai finalement eu un prof qui m'a ramené sur terre : ils ne sont pas tous bons. Je lui pardonne, car il est jeune, mais j'ai sauté ma première heure de cours cette semaine. Une heure que j'ai vraiment bien investie autrement.


Au revoir!

ps : je suis un peu déçu mesdames du nombre de réponses reçues au sondage : 1 seule. Merci beaucoup à cette personne !

dimanche 20 janvier 2008

sondage

J'ai une question à vous poser ( surtout pour les dames )



Le jeune homme au milieu s'appelle Marco. C'est un sympathique italien étudiant en génie bio-médical. Je devrais me tenir avec lui dans mes sorties en général. Bah, on verra bien. Bref, j'ai beaucoup discuté avec lui hier et j'ai cru comprendre qu'il pognait moins que ce qu'il aurait voulu auprès des jeunes italiennes. (Attention, c'est un gars du nord de l'Italie. Il m'a l'air d'un vrai gentleman, pas d'un stéréotype) Bref, je voudrais savoir, mesdames, comment le trouvez-vous ?

C'est tout pour le sondage...


On m'a proposé d'envoyer une photo de mon logement :



Je l'ai prise au début, donc l'étagère est mieux remplie maintenant... C'est simple, assez grand et confortable. J'ai ma toilette et ma douche à moi.

Et pour ceux qui veulent un suivi de mon alimentation :
J'ai fait une platée de crêpes aujourd'hui. Pour le repas du midi, crêpe jambon & fromage ainsi que crêpe nutella & banane. Des classiques. Attention, ce soir, je prends 8-9 crêpes que j'empile et je me propose d'en faire une oeuvre magistrale où chaque espace inter-crêpien sera rempli par du fromage à la ciboulette ou du jambon ou autre chose. La Slovaquie n'en croira pas ses yeux ! (Je complèterai avec mon reste de riz évidemment !)

vendredi 18 janvier 2008

un récit bien frais

avant tout, pour crudité féroce : qui est mon voisin de blog, je le connais ?

Quelques infos sur moi. Rien d'intéressant, mais tant qu'à faire un blog, aussi bien écrire dessus. Voilà : mon horaire est tannant un peu. Je vais avoir au-dessus de 30 heures de cours par semaine pour 2 mois. Ensuite, j'aurai peut-être 10 heures par semaines pour les 2 autres mois. C'est quand même bien pensé. Je vous évite les détails, mais le choix de cours dans la langue de Shakespeare m'a finalement causé quelques désagréments. (vous comprendrez qu'à partir de maintenant, je vais écrire moins et étudier plus : je n'ai pas tout à fait le bagage pour 2 de mes 4 cours...ah pis les cours sont en anglais aussi. Ça nuit pas tant, mais ça ne me fait pas gagner de temps non plus disons...)

Aussi, j'ai eu une requête de quelqu'un qui voulait suivre mes progrès culinaires. Vendredi soir, content de rentrer au poste après une longue journée, je me suis permis de jouer avec le feu. J'ai préparé du riz, mais j'en ai fait pour une armée : je me sauve des repas. Dans mon cas, gérer 3 chaudrons à la fois aurait pu mal tourner (je suis en contrôle finalement, mais avant ce soir, je n'en savais rien). Le riz (pas du riz minute, du vrai riz !), les légumes (courge, céleri, oignon, chou-fleur, brocoli, carotte) et la délicieuse petite sauce au poivre. Évidemment, j'ai tout cuisiné à l'oeil : y'a pas un maudit étudiant étranger qui peut lire sur les boîtes de sauce écrites à la suédoise. Ceci étant dit, j'ai spotté le mot LAIT (genre mjöll) sur le sac de sauce : OK, me dis-je, c'est pas avec de l'eau qu'on fait ça ! Bref, j'aurai pu faire tout ça et me ramasser avec 5 repas de cochonnerie à passer dans les prochains jours. J'ai écarté du revers de la main cette option si peu alléchante. Mon riz est le meilleur que j'ai mangé depuis au moins le dernier riz que j'ai mangé chez nous !

On m'a aussi demandé de parler de Vikings dans mes récits. Je voudrais dédier ce petit conte de mon inspiration à une personne qui a toujours adoré conter des histoires (au point d'en faire un livre imposant !) et qui m'a toujours donné le sourire dans les pires instants. Une des personnes que j'irai voir à mon retour en espérant la surprendre avec d'autres récits loufoques. Je suppose qu'elle se reconnaîtra. Mes informations concernant la mythologie nordique ou les Vikings ne seront pas toujours justes. Fiez-vous toujours à wikipedia avant de vous fier à moi ! ( quoique que vous reconnaîtrez peut-être un peu de copier-coller... )


Conte du Viking

Tout ceci s'est passé il y peu de temps. C'est au 20ème siècle, mais je ne saurais dire s'il s'agit d'une épopée des années 40, 50 ou 60. Ce que je peux dire, c'est que tout ce qu'ai entendu sur le héros de cette histoire suffit pour me dresser les poils. En ce temps-là, il y avait un descendant d'une longue lignée de Vikings qui traversait une période difficile. Un Français m'a dit qu'il était l'arrière...arrière petit-fils d'Eric le Rouge, le premier Viking à prendre pied au Groenland, en 982. Je ne sais si je dois le croire : un jeune Suédois m'a glissé a l'oreille qu'il s'agit en fait d'un descendant de Saint Olaf (patron de la Norvège mais avant de christianiser son pays, ce roi a sévi comme pirate et/ou mercenaire dans un grand nombre de contrées d’environ 1007 à 1016). Il s'agissait d'un vrai guerrier. Massif, il portait une barbe presque blanche tellement elle était blonde. Nul besoin de s'occuper de sa barbe : elle se tressait elle-même. Le regard perçant, il foudroyait les gens d'un simple clin d'oeil. Il portait, encore à cette époque, un beau casque.

(Note:Les Vikings ne portaient pas de casques à cornes. Ils portaient des casques essentiellement lors des demandes en mariage pour montrer leur richesse, et lors des grandes cérémonies. Ce mythe a été créé en Suède vers la fin du XIXe siècle, puis popularisé par des bandes dessinées comme Astérix ou Hägar Dünor et de nombreuses autres fictions. En revanche leur casque a un nasal (tige de fer devant le nez, comme l’atteste la tapisserie de Bayeux) qui lui donne un air de casque grec.)

Donc notre héros, (appelons-le Thorgal), traversait une période difficile. Tout d'abord, certains troubles émotifs lui faisaient croire que la fin du monde était proche. Ainsi, il ne pouvait s'empêcher de frémir. Chacun de ses cauchemars lui montrait des images atroces. Il devait se préparer pour le Ragnarök (il est un peu ébranlé émotivement me direz-vous) [Dans la mythologie nordique, le Ragnarök (littéralement Consommation du Destin des Puissances) est la bataille de la fin du monde, le destin auquel ne peuvent échapper les dieux, la destruction d'Ásgard et le renouveau du monde.] Sérieusement, tappez Ragnarök sur Wikipedia : la mythologie nordique a l'air un peu sanglante. Revenons à nos moutons. Non seulement, Thorgal est fou, descendant de héros viking, c'est aussi un homme tourmenté, renfermé qui a un coeur tendre enfouit sous quelques épaisseurs de fourrure. Plus que tout, il dégage des odeurs ! Eh oui ! L'alimentation suédoise ne lui fait pas. Chaque renne qu'il mange lui mijote dans l'estomac pendant de longs moments. Il pu bazwell ! Il ne peut accepter de faire souffrir les honnêtes compatriotes de son village par son corps si odorant. Il refoule énormément son problème. Il devrait consulter au plus vite. C'EST GRAVE ! Et ça rend son existence insupportable. Il songe au suicide (c'est un conte moderne vous aurez compris). Mais il en discute avec son père avant qu'il ne soit trop tard. Néanmoins, son père a beaucoup d'influence au moment. (... je saute quelques détails moins croustillants...) Et c'est ainsi que les toilettes publiques ont été abolies !

En effet, depuis mon arrivée, je n'ai jamais eu le privilège d'entendre résonner l'urine suédoise au fond d'une cuvette bien astiquée. Les toilettes individuelles abondent. À chaque coin de corridor, on peut se soulager du lourd fardeau que l'on gardait prisonnier depuis si longtemps. On ne peut tout simplement pas ne pas avoir notre intimité.

(En plus, il y a même de nombreux lits à l'université. Besoin d'une sieste : tu t'embarres dans une petite pièce. Évidemment, ça ne marcherait pas partout. Ici, les gens ont le coeur pur. Au Québec, les lits casseraient trop vite...)

Bonne nuit
Rêvez bien

jeudi 17 janvier 2008

début des cours !

Avant de commencer, je vous avertis : après ce message, il m'en reste un à composer avant que ça se calme dangereusement.


Présentation de mes professeurs (j'évite les noms, appelons-les par leur cours !)

Cryptography
Mon premier contact avec l'enseignement suédois. WOW ! De toute ma vie, je n'aurais jamais pensé qu'une enseignante de cryptographie puisse être si dynamique. Premier réflexe : «ça doit être un coup de chance, les prochains vont être atroces». L'avenir nous le dira... Son anglais est rapide, mais surtout, son volume est au maximum. Devant une classe de 25, on aurait dit qu'elle s'adressait à une foule monumentale. Mais c'est un vrai bijou cette prof. Parfois, je perds le fil parce qu'elle me fait penser au personnage du révérend de RBO. Elle enchaîne les faces une après l'autre. Elle plisse les yeux, fronce les sourcils, grimace comme si elle mangeait un bonbon surette et souris beaucoup aussi. Peut-être que c'est qu'elle cherche ses mots je ne sais pas... Quoi qu'il en soit, c'est une bombe. Pour ceux qui l'ont connue, elle me fait penser à Nicole Poirier (cheveux gris et blancs, mince). Elle approche la soixantaine.

Je vais travailler avec un Allemand de Munich dans les laboratoires. Quelle joie d'avoir des contacts avec tout ce beau monde !


Computer graphics
Son premier contact avec la classe a été de fermer les lumières du local. Par le petit hublot de la porte, il n'était plus possible de cerner le détails des élèves. Rapidement, il a mis en marche un vidéo de démonstration du cours : un projet réalisé lors d'une année précédente. Silencieusement, je riais pour moi-même. Vais-je vraiment réaliser ce genre d'oeuvre d'art d'ici 4 mois ? Pendant plusieurs minutes, il ne faisait que disperser quelques commentaires ça et là concernant le spectacle de sons et de lumières qui défilait sous nos yeux. Alors qu'il ouvre les lumières, je cligne des yeux ( j'avais oublié de le faire depuis quelques minutes ). Enfin, mes yeux déjà plus humides, il parle un peu, comme chaque enseignant se doit de faire en début de session. À ce chapitre, je suppose qu'il s'agit de quelque chose d'universel que de présenter le cours. Ce qui n'est pas toujours fait au Québec, c'est de présenter le cours de manière stimulante. Jusqu'ici : 2 en 2 !

Mais présentons le personnage puisque le cours vous est maintenant familier. Arborant un col roulé assez simple, ses pantalons ne descendent jamais plus bas que son nombril : il les remonte constamment. Rapidement, on dénote un léger bégaiement. Il a l'air un peu timide à première vue, mais je crois qu'il n'en est rien. Les cheveux longs et raides, sa coupe est simple : il a des cheveux. C'est tout. Par contre, il les coupe au niveau du front pour ne pas avoir la vue cachée.

Au moment de présenter la littérature du cours, il commence par nous présenter 4 briques qu'il laisse lourdement tomber sur la table qui se trouve devant lui. Ensuite, pour nous présenter le véritable volume du cours, il nous tend un livre invisible qui fonctionne par télépathie. Le seul inconvénient, c'est que les technologies, développées par Apple et Google, ne seront pas disponibles avant 2050. Et il arrive à nous dire ça sans broncher. Je ravale ma salive. Finalement, il glisse un mot sur le livre du cours. Il l'a écrit de sa main. Le titre, délicieux, me donne déjà hâte à tous les moments que je passerai dans sa classe. C'est intitulé : Polygons feels no pain.

À notre deuxième cours ensemble, il a failli me perdre : entre 2 explications, il a comparé le produit scalaire à Dieu, le produit vectoriel à un fantôme (???) et les matrices à Jésus. Je n'ai rien compris...

En réalité, cet homme facile d'accès ne se considère pas comme un professeur. Après son Ph.d, il a travaillé dans l'industrie du jeu vidéo, sur les graphisme et ce qui s'y rattache. Il a l'air très ouvert à tout ce qui est moindrement sanglant...

Je vais l'adorer.


Statistical analysis
Fi-na-lly-a-math tea-cher. He-a-rri-ved-a-little-bit-late. Ce gars ne détache pas ses mots, il détache ses syllabes. Il s'appelle John alors je ne sais pas s'il est Suédois... C'est le genre de cours que je n'aurais pas pris à Québec, mais je voulais faire des math eu peu pour voir ce que c'est dans une autre langue. Je pense que ça ne devrait pas être trop difficile : je n'étais pas tout à fait familier avec la matière qu'il expliquait dans la section de révision...

Bref, mon premier contact est excellent. Ici, l'horaire change à chaque semaine, alors ne me demandez pas mon horaire. La qualité de l'enseignement me semble meilleure qu'à Québec. En venant en Suède, je risque de décaler mon bacc d'une session puisque je prends principalement des cours que je n'aurais pas choisis au Québec. D'un autre côté, je risque de découvrir des branches qui pourraient s'avérer intéressante dans le futur (la crypto me titille un peu)


Une petite note aux enseignants pour finir( je pense à quelqu'un en particulier ici... )
Pas besoin d'être plate quand on donne un cours. Ici, les classes ont l'air aussi calmes qu'à Québec, mais ici les gens écoutent avec énormément d'attention. Ça n'empêche pas les profs d'être intéressants ! J'espère que tu as su les accrocher avec une introduction merveilleuse.


pour finir, un petit commentaire sur la culture suédoise :



Je pense que c'est assez représentatif, mais j'aurais pu me tourner de 90° et prendre une photo semblable ou me déplacer de 100 mètres et immortaliser autant de ces petites machines. N'oubliez pas que c'est une petite ville Linköping. Ils ne sont pas en bicyclette parce qu'il y a trop de trafique, c'est vraiment dans leur culture.

mercredi 16 janvier 2008

Installation terminée

J'ai finalement rencontré mon Français lundi. Je suis satisfait (j'irai peut-être en France finalement...). C'est assez incroyable. J'ai rencontré plusieurs personnes de mon corridor (Les résidences sont divisées en corridor. On est 8 à partager un salon et une cuisine. Voilà, je discutais avec mon cousin français. Quand j'ai prononcé le mot «fête», il pensait que je parlais d'émeute. Il aurait préféré «fète»... On a parlé un peu des gens d'ici, de la Suède...

Une fois, à la dernière session, il y a eu un feu vers 4h du matin dans un container à l'extérieur de notre logement. Le lendemain matin, curieux, il est allé voir l'état (forcément mauvais) du container en question. À sa grande surprise, le container était neuf, étincelant, positionné à 90° : on voyait encore la trace dans l'équerre dans le sol.

Je pense que les gens de partout sont un peu surpris quand ils arrivent ici. Quand je me préparais à partir, je laissais la porte grande ouverte à toute sorte de situations, de péripéties qui pourraient m'arriver. En lisant les petits documents de préparation, je passais toujours en vitesse sur les sections concernant le choc culturel. «La Suède, c'est très semblable au Québec». Oui et non. J'ai parcouru un ou deux endroits sur la planète et parlé à des gens d'un peu partout. Il y a toujours une part d'inconnu quand on rencontre quelqu'un. Pourtant, la Hongrie, la République Tchèque, la Pologne, la Grèce, la France, l'Italie, etc. sont tous des pays où les gens que j'y ai rencontré me semblaient semblables à moi. Il faut travailler un peu plus fort pour apprivoiser les Suédois! Maintenant, j'ai un pays à apprivoiser ! Je n'avais pas envisagé tout ça, mais ça sonne comme une aventure à entreprendre !

Ce qu'il manque, c'est un peu plus de folie. Je vais probablement réagir à ça. À mon retour, je sais peut-être froid ou peut-être fou, nous verrons bien. Une chose est certaine, mon billet de retour est de Barcelone. Je vais revenir avec le sang chaud !

Et n'allez pas penser que je vais mal. Je suis tout simplement en train de découvrir pleins de choses, mais plus important encore, je dois perdre quelques idées préconçues que j'avais de chaque pays d'Europe et j'adore ça. Exemple : Lundi, j'ai souper avec les mêmes étudiants qu'à l'habitude. Plus tard dans la soirée, Winnie The Pooh est arrivé sur le sujet ! C'est peut-être un peu ridicule, mais j'ai été surpris de voir que la Pologne et la Grèce pouvaient parler autant de ce gros nounours attendrissant alors qu'Allemagne et moi-même avions oublié plusieurs détails de l'intrigue bien ficelée autour de la queue de l'âne.

Et à tous ceux à qui j'ai parlé de futurs plans de voyage : c'est n'importe quoi. Toute la session, je vais tomber sur des gens qui vont me donner le goût de visiter leur pays, leur ville et j'ai le goût de suivre leurs conseils plutôt que de me fixer un plan trop rigide. Mes plans ne seront pas fixés définitivement avant quelques temps. Depuis une semaine, on m'a bien vendu la Pologne et l'Italie (Renzo est vraiment sympathique !). Sur ses recommandations, je devrai m'aventurer dans le sud de l'Italie. Enfin, lundi, par pur hasard, la Grèce s'est assise à ma droite pour le souper. Je n'ai évidemment pas résisté à l'envie de lui poser quelques questions sur son pays... Il me reste beaucoup de recherches à faire, mais bon... Le transport en Europe semble être si facile en plus !


Je commence mes cours tantôt !
Après une journée de discours à se faire expliquer les détails de la vie d'ici, on est près à se lancer dans les cours. Après tout, on a passé beaucoup de temps à se faire dire combien l'université de Linköping était merveilleuse et qu'il fait bon y étudié. Je suis privilégié ! Malgré tout, ça va se mettre à rouler dangereusement vite pour 2 semaines. Mes cours devraient être arrangés jeudi dans un monde parfait. Je devrais faire un cours de cryptologie, d'analyse statistique, d'infographie et de systèmes d'exploitation.

Et j'ai possiblement rencontré 2 gars avec qui je vais me tenir, on verra. J'habite finalement avec un slovaque très vivant.


En prime, c'est tout un danceur. Certains, comme moi, dansent des épaules un peu plus. Pour lui, tout se passe dans les genoux. C'est la source qui donne tout le sens au reste de sa danse. Mais c'est un danceur décontracté. Alors il suffit de penser à Fido Dido (7-Up) qui ferait une danse avec les effets spéciaux de la matrice ( mais avec du rythme ). Ce gars est vraiment amusant. L'autre, c'est un Italien. On est sorti les 3 dans une petite soirée d'étudiants internationaux. Le bouncer était non seulement large, mais il était aussi profond (quelques rondeurs dans tout ça...) Bref, je pense que je vais tomber en amour avec l'Italie avant même d'y aller. Alors que mon autre Italien me vantait le sud, celui-ci habite presque aux Cinque Terre, dans le nord (allez voir des photos si ça ne vous dit rien). J'ai alors eu sa bénédiction : si l'occasion se présente, je devrai faire mon petit tour le long de la côte !

à l'école maintenant!

mardi 15 janvier 2008

l'épicerie

Lorsque certains sont partis en voyage, j'ai souvent apprécié le style anecdotique des récits que je lisais. Par exemple, je me souviens d'avoir dévoré une histoire vécue expliquant les détails d'une conversation entre 2 personnes. En 1500 mots, on découvrait énormément de choses, dont le remède pour le sida.

Je ne serai peut-être pas à la hauteur, mais je tente ma chance. Voici donc environ 3 minutes de ma journée de dimanche.

Ici, je n'ai pas encore vu un seul déchet. Je n'ai entendu aucun klaxon ou son inquiétant, surprenant, mystérieux. Je n'ai pas vu un gros tas de pigeons se faire nourrir par des détritus. Je n'ai rien vu de croche. Mais attention, je vois ce qu'ils veulent bien montrer. Je sais qu'ils sont comme n'importe qui lorsque le soleil se couche et que personne ne les voit. Quand même, les gens marchent lentement. Les cyclistes ne vont pas vite. Tout le monde est prudent. Les maisons sont soignées à l'extérieur et le sont probablement encore plus à l'intérieur. Il n'y a aucune source de stress inutile ici. Tout m'a l'air d'être sain, réglé au 1/4 de tour, bien pensé, ergonomique. Ce qui me mène au gars que j'ai observé tout à l'heure au marché.

On est dans la file. Sous peu, on aura payé et ce sera l'heure de se quitter. Notre relation, encore toute jeune, s'achève déjà. Alors je l'observe, j'en profite. Et je m'approprie une part de ce qu'il est. Qui est-il ? Suédois assurément. Lentement, son tour arrive. Avec beaucoup d'attention, il dépose sur le petit tapis roulant qui mène à la caisse chaque article qu'il souhaite ramener dans son douillet chez lui. Jamais il n'empile 2 aliments l'un sur l'autre. Jamais il ne place 2 contenants côte à côte. Minutieusement, il sélectionne ses achats dans l'ordre où il veut les retrouver après avoir payé. Pour chacun, il les oriente vers la Mecque, un peu inclinés. (Ok, non) En fait, chaque article est aligné avec précision derrière le suivant. Pendant tout ce temps, il ne m'a pas jeté un seul regard. De mon côté, je n'ai jamais cessé de le fixer. Tout cela semblera banal pour vous, qui sait... Quand on découvre la Suède, on trouve parfois qu'ils en font trop. C'est peut-être pour ça qu'ils ont la réputation d'être distants, froids. Toujours est il que je suis très attentif. Un filament pend sur le bord de ma bouche. Et enfin, je vois. Je comprends qu'il a franchit un cap que je ne pourrai saisir que beaucoup plus tard. Encore ici, c'est mon expérience personnelle qui parle, mais à coup sûr, il a franchit un pas vers un monde dont je ne pouvais soupçonner l'existence. Je m'explique. Pour chaque article qui lui en offre la possibilité, il oriente le code barre vers le bas. Avez-vous déjà fait l'épicerie ? Imaginez un panier rempli. Quand arrive l'heure fatidique où il vous faut aller payer, vous gârrochez probablement la nourriture rapidement, tout en prenant soin de quelque fruit ou légume méritant plus d'attention. Lorsque vous êtes en pleine heure de pointe, vous tentez assurément de faciliter le déroulement de cette activité essentielle que constitue la récolte de denrées. Vous avez peut-être déjà été agacés par une personne âgée qui tentait de payer le montant juste, à la cenne près. J'en suis fort aise. Ici, on vous demande si vous avez la monnaie exacte si vous ne l'offrez pas. Maintenant, imaginez cet homme, en pleine heure de pointe, qui vérifie un à un chaque contenant et chaque boîte pour orienter le code barre vers le bas. C'est interminable. Ainsi, la caissière n'a qu'à les glisser, tout doucement, sans effort, sans même réfléchir. Cet homme, soigné, offre donc la possibilité à la caissière d'être un automate à son tour. Quelle chance elle a ! Vous avez probablement déjà vu des écrans permettant un libre-service dans une épicerie. Il aurait peut-être apprécié ce genre d'outil.

Vous l'aurez deviné, sa coiffure était impeccable.

dimanche 13 janvier 2008

Fin de semaine

Un soir, avant de me coucher, j'ai fermé les stores de ma fenêtre. Une fois au lit, presque endormi, ça m'a frappé de plein fouet :

J'avais un rendez-vous à 10h avec Martina. J'avais donc mis mon alarme un peu plus tôt. Dites-moi, vous qui êtes si malins, comment aurais-je pu faire pour être dérangé par les puissants rayons du soleil, pourquoi avoir gaspillé tant d'énergie pour fermer les stores ? Dites-moi, vous autres, suis-je fainéant à ce point ? À moins d'être au lit de 3h30 PM jusqu'à 9h30 le lendemain, c'est inutile. Tout cela va s'arranger très vite, à vu d'oeil littéralement.

Maintenant concernant mon bolide...

Le voici :



Je n'ai pas vraiment de freins. En théorie, oui, mais pas en pratique. Je suis prudent, c'est promis.

Informations pertinentes concernant les bicyclettes en Suède :

-Si je brûle une lumière rouge, ( quoi ? vous ne savez pas qu'il y a des feux de circulation pour vélos en Suède ? ) je peux mériter une amende d'environ 700 kronor (700 / 6,22 = 112$)

-Mieux encore, il est obligatoire d'avoir les réflecteurs avant et arrière, mais surtout des lumières devant et derrière lorsqu'il fait noir. Les amendes pour ça sont plus proche de 400 kronor je crois. Un peu comme pour les autos, les polices connaissent les coins secrets pour se cacher et mieux surprendre les étudiants !

-Un magasin qui permet d'équiper une bicyclette doit être aussi facile à trouver qu'un garage québécois. Je n'aurai pas de problème de 'flat' j'espère.

-La conduite en état d'ébriété n'est pas interdite (je pense). En fait, Martina me l'a recommandée : je dois absolument me planter dans un banc de neige, chaud, à 2-3 heures du matin en revenant d'une Fika ou d'un énorme Kravall. Je ne sais pas si j'aurai ce privilège. Ce qui se vend partout, c'est des consommations de moins de 3.5 %. J'ai trouvé qu'une Carlsberg à 3.5, c'est un peu fade... Dans toute la ville, il y a un seul endroit pour acheter quelque chose de plus fort. Il paraît que les files y sont énormes les jeudis et vendredis.

Je pense que ça fait le tour des petits détails pour le moment.

capsule pour les curieux (je pense à une personne en particulier...)
je veux vous parler des knäckebröd. Il s'agit de pain suédois très craquant. Historiquement, les rivières dans le nord avaient des débits assez faibles pendant l'hiver. Conséquemment, les moulins manquaient de jus pour moudre. Pour ne pas avoir de pertes, ils se sont mis à faire du pain qui se conserve mieux que leur farine, impossible à conserver pour de longues périodes. Voilà, c'est des bons vieux croûtons, mais c'est charmant ! update : finalement, ça fait quelques croutons que j'ingurgite et c'est vraiment bon.



Au départ, j'avais pensé aller à Stockholm en fin de semaine. Finalement, je manquais de préparation et je n'ai pas regretté d'être resté. J'ai une une fin de semaine formidable. Dimanche a été une journée bien utile, mais pour plus tard (c'est un investissement à long terme si on veut). Je suis plus sage maintenant, car j'ai compris. Certains le réalisent plus tard, certains jamais, mais le bon vieux IKEA, ça vaut la peine. Moi, je l'ai appris aujourd'hui. Je n'ai pas photographié l'intérieur : c'est EXACTEMENT comme au Québec, mais en Suédois. Au début, je me disais : «bah, ça va être un petit IKEA, on est toujours ben juste à Linköping.» Ben j'ai failli me perdre...



À chaque jour, j'essaye de découvrir un nouveau coin de la ville, un peu comme on peut le faire dans n'importe quelle ville dans laquelle on s'installe pour quelque temps. Seulement ici, la ville fait juste un peu plus de 100 000 habitants et c'est une ville d'étudiants. Si on pense à une ville comme Sherbrooke, mais en plus petit, vous devez comprendre que je ne vais pas faire beaucoup de tourisme à Linköping. Malgré tout, je suis passé au Gamla Linköping (Vieux Linköping) samedi. C'est mignon. Il y a une chocolaterie. Je devrai y retourner sans faute !

Moi au Gamla Linköping



Mais le moment clé de la fin de semaine : souper du samedi avec toute la troupe où j'ai dormi le premier soir. Le chef cook pour la soirée : Renzo, un très sympatique italien. Son amie italienne était en charge du tiramisu. Lars, le mathématicien allemand s'était procuré les dernières bières de Noël (environ 33 cennes la cannette ( c'est à 2,8% : ça arrache ) ).



C'était un plaisir de manger comme ça, mais le mieux c'est vraiment de découvrir un peu tout le monde de l'Europe.

Ici : Italie(Renzo), Hongrie(Sophia), et Pologne(Anna). Je dirais que c'est avec Anna que je me suis le mieux entendu : elle m'a proposé de faire un tour à Kraków (Cracovie) après la session.



Enfin, une preuve que je suis là moi aussi ! En ordre : Québec(Moi), Grèce(Catarina), Rép. Tchèque(?), Hongrie(Renata)


Lundi, c'est Pologne, Rép.Tchèque et Hongrie qui cuisinent !

Je sais que je donne des détails et des noms qui ne vous intéressent pas, mais ce que j'écris ici est pour moi aussi.

au revoir
puss puss à tous.

vendredi 11 janvier 2008

Jour 3

J'ai mis à jour quelques petites chosess sur le blogue. Je suis connecté à l'internet. Pour voir les photos plus grandes : cliquez dessus. Sinon, les photos devraient aussi être ici : http://picasaweb.google.com/couet12/

J'ai investi dans un oreiller tantôt. Pourtant, mon linge était vraiment confortable, mais bon... j'ai jugé que pour toute la session, c'était un bon investissement.

Je vous présente maintenant ma Suédoise préférée : Martina ! Elle passe l'année à Québec, mais elle était en Suède pour le temps des fêtes.




Celle-là, je l'ai prise sans lui dire (c'est pour ça qu'elle est de dos). Il y a beaucoup de maison/bâtiments dans ces teintes de couleur. Très beau. Et remarquez le toit. Je ne pensais pas que les toits se faisaient comme ça dans les pays nordiques. En fait je n'y avait jamais pensé. Ça sonnait méditerranéen pour moi...



Aujourd'hui : vacances ! je rattrape celles qui sont filées si vite il y a quelque temps.

Hello !

jeudi 10 janvier 2008

Jour 2

Hej !

Le monde est plus suédophone et moins anglophone que j'avais prévu. Essayer de lire ce contenant de jus d'orange :



ah, et ne faites pas attention au mollet sur la photo. Je naviguais tout bonnement...


J'ai fait ma première épicerie et mon premier spaghetti suédois. La sauce était atroce.

Dans l'adversité, je conclue que j'aurai plus d'expérience de la vie dans le futur. Maman et papa ne sont plus à côté de moi pour m'aider. Je vais me déniaiser, mais j'ai l'impression de partir de loin... Ça va peut-être modifier l'éventuelle dynamique d'une cohabitation avec mon futur moi.


Et j'avais parlé de chevaux sur le campus :



On m'a dit que les chevaux étaient là avant que l'université ne se construise. C'est indépendant finalement...

Salut!

Suite du jour 1

J'ai finalement trouvé un peu d'adversité, des épreuves pour me faire grandir et voir si j'avais toujours un peu de sang froid.

À partir de l'aéroport, j'ai finalement pris un train pour me mener directement à Linköping. J'ai traversé des paysages qui ont vite fait de me mettre à l'aise. J'ai également traversé Stockholm en train. D'un coup d'oeil assez court, j'ai bien vu que cette ville sera mon chouchou pour les mois à venir. En passant, je dois souligner que les trains de la Suède sont vraiment beaux. Évidemment, je n'ai pas beaucoup de points de comparaison, mais presque toute l'Europe m'a confié que les trains n'étaient pas toujours merveilleux...

Première remarque sur la Suède. La Suède est très consciente de son environnement. Ce qui me met la puce à l'oreille ? Eh bien c'est parce que l'aéroport de leur capitale est à 40 minutes d'autobus de la ville. Pendant toute la descente de l'avion, je n'ai vu que des champs jusqu'à ce que je conclue que l'aéroport est au milieu de nul part. Conclusion, ils ne veulent pas se faire déranger par un aéroport dans leur ville.

Deuxième remarque sur la Suède. Je savais que le soleil se couchait tôt à ce temps de l'année. Seulement, j'ignorais combien il pouvait se coucher longtemps ! Il n'en finissait plus de se faire border ce petit soleil. Mais quand il en eu fini, c'était noir, vraiment noir.

Voici une photo un peu banale, mais je trouve ça grave quand même. Il est 12h30 :



Le pays est tourmenté lui aussi par la météo. Ici, il n'y a pas de neige au sol ( très peu : on voit le gazon partout ) J'ai même eu droit à une petite bruine en cherchant mon logement pour la nuit. Quête du logement qui a constitué ma première vraie péripétie européenne. #1 : ça m'a pris 20 minutes de marche avec mes bagages pour trouver une carte. #2 : le kiosque d'informations était évidemment fermé. #3 : Même si tout le monde parle anglais, tout est indiqué en Suédois. Donc, après 30 minutes, j'arrive à un auberge de jeunesse. La demoiselle est bien sympathique, mais il n'y a plus de place. Pire encore, elle me signale qu'à cause d'un congrès, tout est plein partout. Je lui prends une carte de la ville. Mon autre destination est simplement introuvable. Non seulement il faut traverser la ville à pied pour se rendre sur le campus de l'université, mais une fois rendu, c'est noir et pas à l'endroit où on m'avait indiqué. Je contourne des jardins. Je croise une odeur de cheval. Finalement, je demande un peu d'infos. Et vlan ! Je trouve une petite cabane.



Et ma chambre pour le premier dodo (le fait fait très auberge de jeunesse)



Il ne semble pas avoir de boss. À l'intérieur, tous ceux qui s'y trouvent sont en Suède pour 2 semaines de cours de Suédois intensif. En parfait intrus, je demande un lit ( ça fait 1000 kilomètres que je marche avec mes bagages, il pleut, j'ai mangé des réserves de bouffe d'avion, mais je n'ai rien mangé depuis 12h00 ). Je pense que les gens pensaient que je faisais parti de leurs leçons. En tout cas, j'ai l'Europe devant moi : Italie, République Tchèque, Allemagne, Hongrie, Slovaquie, Pologne, Grèce. Un des allemand étudie en math. Il m'amuse beaucoup en expliquant aux autres le genre de personnes qui sont susceptibles d'étudier en math (une caricature très réaliste) J'étais mort de rire... Ainsi, toutes mes épreuves de la journée se terminent en douceur. Je commence à être fatigué par contre. Demain sera une autre merveilleuse journée !

Bon j'imagine que personne ne doutera plus que je vais bien. J'ai beaucoup écrit. C'est beau ici en passant, mais je vais en voir davantage à la lumière. J'ai trouvé mon magasin de musique dans ma promenade d'aujourd'hui...

Fait divers : pour dire bonjour, ils disent «hej» (prononcer hey). J'adore ça. On entend des heys à tout instant !

bonne nuit !

Hello !

Hello !

les 2 prochains messages sont en quelque sorte des retour dans le passé. j'ai trouvé un internet tranquille à la bibliothèque...

Je suis à l'aéroport de Stockholm. Comme j'ai finalement décidé d'aller directement à Linköping sans rester à Stockholm, j'ai un peu de temps libre avant de prendre le train vers mon quartier général des prochains mois. En quelques lignes, je devrais peut-être commenter mon voyage. Ce sont des détails, mais certains d'entre vous les apprécieront...

Tout d'abord, tout s'est passé à merveille, trop bien même ! Bon, il y a toujours des petits détails qui rendent la vie trépidante. Par exemple, je devrais peut-être apprendre à dormir sur le dos avec plus d'aisance. Est-ce que vous pouvez imaginer de quoi j'avais l'air à essayer de dormir sur le côté dans un siège d'avion où l'espace pour les jambes ne convenaient pas tout à fait à un jeune garçon de 6'2" aussi souple puisse-t-il être. Comme je le disais, mon vol a vraiment bien été : le film du vol a été Ratatouille. Léger, mais plein de saveurs, un petit délice quoi ! Aussi, c'est peut-être sur la frénésie du départ, mais le monde m'a l'air sympathique. Les hôtes de l'air ont parfois de légères faiblesses au niveau de la virilité, mais tout l'équipage est toujours souriant, quitte à ce que ce soit clairement artificiel. Néanmoins, j'ai failli développé une grande amitié avec une hôtesse belge avec qui j'ai fait affaire durant le vol. À l'heure du souper ( aucune idée de l'heure que ça peut représenter ), elle m'a demandé ce que je voulais boire. Confus, je lui ai répondu : «Surprise me !». Je l'ai visiblement déstabilisée à ce moment. Bref, j'ai finalement pris une p'tite biére. Comme c'était de la Heinekken ( d'Amsterdam ), elle m'a confié que c'était mauvais et qu'il y avait vraiment mieux en Belgique. Charmante demoiselle...

Pour le reste, si j'avais des leçons à apprendre de mon vol, ce serait les suivantes :

- ne pas prendre de café, mais si cela s'avère nécessaire, il faudra impérativement mettre le sucre et la crème. Éviter de le prendre noir.

- ne pas prendre de thé, mais si cela s'avère nécessaire, il faudra impérativement éviter de mettre le sucre et la crème. À boire comme il vient.

- Note : les breuvages chauds deviennent vraiment froids vraiment vite.

- On est donc en sécurité avec un bon vieux jus d'orange !


À la suite de la petite pause à Amsterdam, on retourne dans l'avion ! Cette fois, je comprends que dieu existe vraiment : je suis pile dans la rangée de la sortie de secours. [ i.e. : j'ai de la place pour mes jambes à pu savoir quoi en faire !!! ]

Enfin, après tout ça, j'étais fatigué, un peu amorphe même. MAIS, alors que je pensais : «bah... je prendrai des photos plus tard, c'est juste un aéroport», je suis tombé sur quelque chose qui m'a redonné vie et je me suis lancé dans cet art si subtil qu'est la photographie. Voici mon premier chef-d'oeuvre (je ne comprends pas pourquoi c'est croche...) :



Dans mon excitation, j'ai même décidé de prendre un bout d'aéroport en photo !




Ça devrait suffire comme premières péripéties. Je vous promets que mes messages vont rapetisser à mesure que le temps va passer. Pas de stress à avoir.

Arrivee

All right !

(en passant, c est normal que ma photo s affiche pas dans le premier message)

j y suis. Et je peux meme vous dire que je tappe a partir d un clavier suedois (surprise !!!). Je devrais avoir mon propre internet bientot. desole en attendant.

J ai deja ecrit plein de choses dans mes periodes d attente hier. Comme je ne suis pas sur mon ordi, je ne peux pas vous les envoyer. Ne vous en faites pas, vous en aurez pour votre argent tres bientot.

Ici, il fait noir vite et longtemps. Il pleut aussi. Pour les interesses, sachez que je n avais jamais vu autant de chevaux sur un campus universitaire. J en ai compte environ 20-25, mais j en ai peut-etre oublie...

Bref, les recits plus detailles vont suivre des que j obtiens un internet dans ma residence. Je pense que c est la moindre des choses que de me le procurer.

Je suis plein d entrain en passant. Vous ne pouvez juste pas le voir dans le blog, c est tout. J ai skippe une nuit entiere. J ai couche dans un petit spot avec presque toute l Europe a ma premiere nuit. Maintenant, c est plus tranquille. Il est plus que temps que je me trouve une bicyclette. J ai vraiment trop marche avec mes bagages.

Je ne voulais pas vous dire que tout est mieux, plus beau, etc. MAIS, il y a en effet des petites differences avec le Quebec. Peut-etre que ca me passera, mais c est en general plus beau et plus propre. L universite me semble botter le cul a l universite Laval a grands coups de pieds ( au moins visuellement, je n ai pas encore eu de cours )

Derniere note : j ai vraiment pas ecrit dans face que je ne suis pas suedois. Le monde m aborde en suedois, et je leur demande de switcher en vitesse !

ah et pour tous ceux qui s attendent a ce que je commente les suedoises, vous devrez attendre. J ai eu des contacts assez limites avec les gens d ici.

Derniere note : Ils sont trop habiles en bicyclette. Ils peuvent tenir leur parapluie, mais surtout parler au cellulaire en se promenant. La conduite avec les cells... J en ai vu avec des casques mains libres, donc c est pas si mal !

Bon j arrete. je vous en dirai plus un jour !

vendredi 4 janvier 2008

Préparatifs

Bonjour à vous !

Voici une photo de moi, avant le grand départ :



L'idée est bien simple. Comme je m'attends à revenir avec les cheveux blonds et les yeux bleus, je veux comparer mon allure actuelle avec celle que j'aurai au retour...

C'est donc ici que je vais vous présenter mon séjour en Suède. J'espère que je serai en mesure de piquer votre curiosité ou de vous faire sourire. Allons, je vous laisse. J'ai encore beaucoup à faire et comme je suis encore au Québec, je n'ai pas beaucoup d'anecdotes à raconter.

Pour finir, écrivez-moi, ça va me faire plaisir !