lundi 31 mars 2008

chocolat, fromage et chaleur humaine

Je reviens un peu dans le temps, mais si peu... Après cette mystérieuse nuit à Zurich, je saute dans le premier bus qui me ramène au centre-ville. Mon guide couvre la "métropole" suisse assez rondement. Si j'exclus une gigantesque parade qui se déroule à un autre moment de l'année, j'ai 2 cathédrales à visiter. Après réflexion, elles sont bien banales... Je marche dans les rues et tout va bien. Je suis content d'être dehors, en Suisse, et de me faire caresser par une petite brise ravigotante.

J'embarque dans le train après peu de temps pour atteindre Bern. La capitale suisse est beaucoup plus attrayante à mon goût. Ce n'est que 3 jours plus tard que j'apprendrai que son centre-ville est un site du patrimoine mondial de l'Unesco. Pas évident de voir ça à l'oeil... Ici, je n'ai pas vraiment visité de bâtiments. Encore une fois, mon guide se limite à l'essentiel, donc moi aussi. J'ai une statue et une seconde horloge astronomique à voir. Agréable, mais c'est surtout l'ambiance générale de la ville qui est beaucoup plus agréable qu'à Zurich. J'ai passé un bon moment dans un parc, face à une petite colline et près d'une rivière charmante. Les décors, les maisons, le style, les gens, j'aime ce petit pays paisible. On m'expliquera à Lausanne que les Suisses sont très polis et non pas ouverts. Ici, systématiquement, les gens se sourient et s'envoient des bonjours à répétition. Avez-vous déjà essayé d'offrir des sourires gratuits ? En avez-vous déjà reçus ? C'est réconfortant. Le Québec ne nous en offre pas souvent la chance...

Ainsi, après une Bern agréable, je suis sur le point d'atteindre Lausanne. Je ne savais rien de Lausanne. J'ai été d'autant plus réjouit. Chaque minute de train me rapprochait des Alpes, de sommets enneigés tellement attirants. Finalement, depuis le train, au sortir d'un tunnel, le Lac Léman se découvre. Au pied des montagnes, il me jette un regard inspirant grâce aux reflets du soleil qu'il ne cesse de projeter où bon lui semble. Je souris - je n'ai pas fini de sourire. À la gare, je suis maintenant, pour la première fois depuis le 9 janvier, en sol francophone. Au kiosque d'information, une suissesse radieuse me remet une carte de la ville en m'indiquant comment atteindre l'avenue Vinet, où mes hôtes résident. Marquée d'un 'X', mon plan est une carte au trésor que je suis de près. La ville est construite en pente, une pente qui n'en finit pas de monter. C'est avec une dimension supplémentaire que les attraits de la cité se dessinent.

Je peux mal vous expliquer le plaisir que j'ai eu à me retrouver chez Daniel et Élisabeth. Accueillants, ils m'ont offert plus que ce que je pouvais espérer. Vous avez déjà vu une photo de notre journée de samedi. Ce jour-là, nous nous sommes aventurés dans les Alpes pour une délicieuse randonnée en raquettes. Certains d'entre vous le savent, il est impossible de faire vivre en photo le sentiment qu'on peut avoir à être là, sur place, entouré de montagnes. Y a-t-il meilleur endroit pour rêver, laisser aller son esprit vers n'importe quoi ? Mais alors que je sifflait une mélodie de Mario Bros 2, c'est en tentant de m'approprier chaque bout de terrain que je marchais à travers les sentiers. Qui sait quand sera ma prochaine aventure dans les Alpes... L'esprit tranquille, j'étais au paradis, sans aucun doute. À quand remonte la dernière fois où j'ai oublié absolument tous mes soucis pour ne faire qu'un avec une nature si merveilleuse ? C'est une expérience inoubliable que j'ai vécue ici, une expérience qui me vaudra bien des frissons à chaque fois que je me laisserai la revivre encore et encore...

Est-ce que je peux vous confier mes découvertes culinaires après un paragraphe comme le dernier ? De toute ma vie, je n'avais mangé autant de fromage - ni de chocolat. Gruyère et Emmenthal sont au menu. Chocolat noir, au lait, aux noisettes, de Pâques, truffe : tout y passe. Après une randonnée inoubliable, c'est l'heure d'une VRAIE raclette. Authentiquement suisse, la raclette que j'ai dégustée ici n'a rien à voir avec ce que nous avons à Québec. Patates, fromage à raclette, cornichons marinés, un peu de vin blanc... avec une tasse de thé, le tout passe bien, mais peut s'avérer lourd sans aucun doute !

Et dimanche ? Repos ? Évidemment, nous sommes repartis en balade moelleuse (c'est comme ça que c'est décrit dans le guide qu'ils ont consulté). Par une autre journée fabuleuse (environ 16 degrés : je suis beaucoup en manches courtes depuis mon arrivée à Lausanne !), nous avons marché à travers des vignes et de beaux petits villages, tout ça en marchant tout près du Lac Léman. Vous aurez deviné, les vignes ne sont pas très garnies à ce temps de l'année, mais pour contourner le relief de montagne, les vignes sont cultivées grâce à une imposante collection de terrasses. Parfois, il suffit d'une d'une rangée de vigne pour occuper un espace perdu autrement : chaque centimètre compte. La balade aura ainsi été mémorable elle aussi. Ainsi, après un déjeuner copieux (j'ai cuisiné des crêpes pommes, érable et fromage - un classique chez nous), nous avons donc exploré les terrasses de Laveaux.

Vous ai-je dit : la vie est douce !
et si vous avez la chance de rencontrer Daniel et Élisabeth, remerciez les encore une fois de ma part !

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